Chirurgie de l'épaule

Anatomie de l’épaule

L’épaule est un membre complexe qui touche 19 muscles au total, ainsi que 3 articulations :

  • gléno-claviculaire ;
  • acromio-claviculaire ;
  • sterno-claviculaire.

Elle permet aussi à l’omoplate de glisser sur la cage thoracique. C’est l’une des articulations les plus sollicitées du corps humain. On s’en sert pour pousser, tirer, porter, soulever, lancer, retenir…

Elle joue également un rôle dans la bonne utilisation du coude et de la main. Une atteinte à l’épaule peut donc représenter une véritable gêne quotidienne pour effectuer tous ces mouvements. Et c’est également parce qu’elle est fortement sollicitée qu’elle est plus vulnérable aux traumatismes et à l’usure en prenant de l’âge.

Pathologies

On parle entre autres de trois pathologies principales lorsqu’on évoque les problèmes de santé liés à l’épaule :

  • la rupture de la coiffe ou tendinite de la coiffe ;
  • l’arthrose, la destruction articulaire ou l’omarthrose ;
  • les calcifications ;
  • les tuméfactions.

Toutes ces pathologies peuvent être liées à un traumatisme à la suite d’un choc ou à une usure prématurée.

Chirurgie de l’épaule : soins & spécialités chirurgicales, traitements

Traitement par chirurgie ouverte : Butée de l’épaule

Le traitement à ciel ouvert pour être employé dans plusieurs cas. Le choix du type de traitement sera fait en fonction de la pathologie présentée. Le chirurgien pourra, selon les cas, retendre l’appareil ligamentaire (rétention capsulo-ligamentaire), ou venir créer une butée osseuse appelée coracoïde.

Lors de cette opération, on vient fixer le tendon contre cette butée afin d’éviter que l’épaule ne vienne se déboîter vers l’avant. Cette manipulation est particulièrement préconisée dans les cas où les patients présentent des épaules qui se déboîtent de façon régulière ou si l’anatomie est trop abimée, irréparable ou instable.

Cela peut-être le cas suite à de nombreuses sollicitations, ainsi qu’après un choc important :

  • fracture de l’omoplate
  • patient pratiquant des sports intensifs de haut niveau ;
  • patient pratiquant des sports de contacts ;
  • etc.

Cette opération doit être réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien prélève le coracoïde et le place à l’avant de l’épaule.

Le tendon du coraco-biceps est donc rapporté également sur le dessus, ce qui aura pour effet de stabiliser l’épaule. Le bloc osseux est fixé sur l’omoplate. Il va venir combler ainsi le vide laissé par la première luxation et empêcher que l’épaule ne se déboîte à nouveau vers l’avant.

Afin d’éviter l’apparition d’un hématome, un drainage pourra être effectué en fin d’opération. La rééducation pourra démarrer dès le lendemain de l’intervention, afin de travailler sur une récupération de la mobilité rapide.

Acromioplastie & arthroscopie de l’épaule

Dans d’autres cas, votre spécialiste pourra préconiser une chirurgie arthroscopique. Lors de cette intervention, une caméra (ou arthroscope) est insérée dans l’articulation de l’épaule. Elle permet au chirurgien d’opérer à l’aide d’un écran. On parle de contrôle par une caméra endo-articulaire. Le chirurgien spécialiste vient rattacher vos ligaments à leur emplacement anatomique d’origine sans toucher l’articulation elle-même.

Dans le cas d’une acromioplastie, il peut aussi raboter l’acromion, qui est une partie de l’omoplate. Cela aura pour objectif d’élargir un peu la zone qui permet aux tendons de l’épaule de glisser normalement.

Avec cette méthode, les incisions seront plus petites et les cicatrices seront donc plus discrètes. Les tissus sont moins agressés, ce qui occasionne une récupération plus rapide, mais aussi une réparation plus précise.

L’opération s’effectue sous anesthésie générale du patient, en chirurgie ambulatoire. Une anesthésie locale sera également de mise pour diminuer les douleurs après l’opération.

Après 21 jours de pansements, les points pourront être enlevés et la rééducation pourra démarrer immédiatement.

Afin de diminuer l’hématome postopératoire, il sera aussi possible d’utiliser la cryothérapie, c’est-à-dire de venir geler et refroidir la zone impactée.

Prothèse d’épaule

Elle peut être préconisée si l’épaule est très usée. Cela peut souvent être le cas lors d’une arthrose poussée. L’arthrose a alors endommagé le cartilage avec le temps, ce qui provoque une gêne voire une incapacité à utiliser l’épaule. Cela peut aussi être nécessaire dans les cas où l’articulation présente des lésions importantes, voire irréparables, de la coiffe des rotateurs.

Deux types de prothèses peuvent être utilisées :

  • les prothèses anatomiques ;
  • les prothèses inversées.

Ces prothèses auront pour but de remplacer les éléments de l’articulation qui sont trop abimés. Cela soulagera la douleur et permettra au bras de reprendre de la force et à l’épaule de retrouver sa mobilité.

En cas d’arthrose ou d’une ostéonécrose de la tête humérale, on emploiera une prothèse anatomique. Cette prothèse vient reproduire l’anatomie d’origine et ressemble à une structure métallique qui remplace la tête de l’os humérus. La surface de l’omoplate correspondante, la glène, sera également corrigée à l’aide d’une cupule en polyéthylène.

Si la glène est très déformée, ou en cas de lésion importante de la coiffe, une prothèse totale inversée est privilégiée. Cette prothèse est constituée d’une tête positionnée sur l’omoplate et vient se connecter à une partie « creuse » du côté de l’humérus. C’est la raison pour laquelle on la dit « inversée ».

Exemples de pathologies